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Quai Southampton, les bassins, Notre-Dame, Saint-François : une étude pour (re)lier les espaces

Quai Southampton, les bassins, Notre-Dame, Saint-François : une étude pour (re)lier les espaces

L’étude « Centre-ville – Quai de Southampton, les bassins, Notre-Dame, Quartier Saint-François : Propositions d’aménagement », a été publiée en mai 1975. Au-delà d’une approche économique, cette étude a également pour finalité d’améliorer le cadre de vie des habitants et la fluidité entre les espaces.

Près de 40 ans avant la transformation du Grand Quai par le paysagiste Michel Desvigne et l'architecte Inessa Hansch, l’AURH en avait déjà perçu le potentiel.

Redonner vie à l’espace ville-port …

Rdv avec les archives 1
Foule sur le Grand Quai [1890-1910] - Illustration ne figurant pas dans l'étude

« Une des parties les plus animées du Havre, de tout temps, fut celle qui s’étend depuis le pied de la rue de Paris, au long des quais, jusqu’au-delà du Pont Notre-Dame dans le quartier Saint-François. Les gravures anciennes, tout autant que les tableaux et photos de la première moitié du siècle, montrent une foule bigarrée où les badauds côtoient manœuvres et commerçants, équipages et voyageurs. Le plus achalandé de ces appontements était certainement le quai d’Angleterre où les navettes à destination d’Outre-Manche se succédaient à intervalles réguliers. »

En s’appuyant sur les éléments du passé, l’étude démontre que le quai de Southampton autrefois appelé Quai d’Angleterre peut constituer, aux côtés des bassins, des quartiers Notre-Dame et du quartier Saint-François, un réel espace de vie pour les havrais et les touristes.

Les conséquences d’un réaménagement de l’espace situé entre le quai et les bassins du centre-ville sont alors imaginées en ces termes :

« Les commerçants de la rue de Paris atteindront des chiffres d’affaires depuis longtemps oubliés, les restaurants et café du quai de Southampton retrouveront cet achalandage varié de touristes et de promeneurs et le quartier Saint-François pourra devenir, en grande partie, un quartier animé tous les jours. » […] « Peu à peu, Saint-François, loin d’être simplement une image projetée à l’intention des touristes, deviendra cette partie de la ville chère à ses habitants comme à l’ensemble des havrais qui y retrouveront un quartier dont l’ambiance est différente mais complémentaire du centre-ville traditionnel. » « […] Le résultat le plus marquant […] consistera dans une transformation importante du comportement des voyageurs [...] Au lieu de jouer le simple rôle de relais, le Havre deviendra pour beaucoup, une étape. »

… En redistribuant les fonctions

 

Voici l’illustration finale du projet de reconquête de l’espace allant du quai Southampton aux bassins centraux. On remarque que le Volcan et le World Trade Center (CHCI) figurent, alors qu’ils ne sortiront de terre qu’en 1982.

L’Agence détaille ses propositions d’aménagement pour redonner de l’attrait au lieu, en listant les points à améliorer, comme l’accès piéton et le lien entre les commerces du quai et leur clientèle touristique. 

« La rue de Paris est devenue une sorte de cul-de-sac après avoir été, pendant longtemps, un axe de pénétration au centre et de mouvements d’échange entre la Ville et le Port. » L’étude suggère d’abord de « regrouper au pied des quartiers Notre-Dame et Saint-François l’ensemble des activités liées au trafic passager des ferries. » L’Agence propose également de réinvestir le quartier Saint-François en jouant sur la saisonnalité :  «  La ville pourra entreprendre quelques aménagements pour certains espaces intérieurs. Des travaux pourront être réalisés pour permettre, à la belle saison, l’extension sur la voie publique de nombre d’activités commerciales, allant depuis celle du marché aux Poissons jusqu’aux cafés-terrasses. »

D’autres propositions sont faites, comme la création d’un Hôtel en lieu et place de l’Institut Supérieur Technique d’Outre-Mer (ISTOM) :  «  L’excellence du site, entre le bassin du commerce et celui du Roy, est un atout formidable. »  A noter que l’adresse en question est le 4, quai Guillaume Le Testu, qui n’est autre que l’adresse actuelle de l’AURH !

Du projet de 1975 à la naissance du « Grand quai »

La finalité de l’étude de 1975 a une résonnance particulière avec la volonté plus que jamais actuelle de faire vivre les espaces à l’interface entre la ville et le port.

Le quai a fait l’objet d’un projet de transformation qui s’est achevé en 2022.  L’espace s’intègre désormais dans une promenade qui s’étend de Sainte-Adresse au quartier Saint-François. Comme l’Agence l’appelait de ses vœux en 1975, le quai est redevenu un lieu de déambulation, de sport, de culture et de convivialité.

 

 

Consultez l'étude

 
 

 Octobre 2023